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Notre parcours PMA

Dernière mise à jour : 24 mars 2022

Petit récit de notre parcours vers la maternité, qui je l'espère, vous donnera envie, courage & espoir pour vous y mettre !

Parcours PMA Léa & Capucine

La PMA... Parcours long et semé d'embuches ? Pas forcément ! Je vous explique tout et répond à vos questions les plus fréquentes.


Notre envie de bébé

Très tôt, j'ai formulé mon désir d'être mère à Capucine, qui partageait cette envie. Nous savions donc que si les choses fonctionnaient entre nous, un petit être pourrait pointer le bout de son nez dans les années à venir. 

Comme je l'explique dans mon article sur l'anonymat des donneurs, j'avais une idée très précise de la manière dont je voulais procréer ce bébé :

- Via un donneur non anonyme issu d'une banque de sperme (de Cryos précisément, j'avais d'ailleurs montré le site à Capu à ce moment-là, et en particulier, un profil de donneur, que nous appellerons B., et qui nous avait beaucoup plu)

- Pas en Espagne, ni en Belgique

- Avec la possibilité de choisir moi-même le donneur


Nous ne savions donc pas vraiment où ni comment procéder par rapport à ces critères mais le projet n'était de toute façon pas à l'ordre du jour à l'époque.


Le déclic

Après trois années passées ensemble, nous voilà expatriées au Portugal. Nous n'avons jamais cessé de parler de bébé mais attendions un moment un peu plus propice pour mettre les choses en route et puis... il n'y a jamais de bon moment. Alors un soir, c'est Capucine qui est revenue sur le sujet en me disant "Ok, faisons le, renseignons-nous". J'étais assez étonnée que ça vienne d'elle à ce moment là, mais très heureuse ! J'ai donc studieusement recherché une solution et elle s'est en fait très vite imposée à nous.


Tout d'abord, nous savions que nous voulions un donneur issu de la banque de sperme danoise Cryos, mais il nous manquait une clinique acceptant un donneur de cette banque et pouvant réaliser l'insémination et... nous nous sommes aperçues que la clinique réunissant ces critères se trouvait à ... 1h de chez nous !


Et oui, au Portugal, la loi sur la PMA est super... Et nous ne le savions même pas.

Le rendez-vous avec la clinique était pris pour la semaine suivante.  


Décembre 2018 : Premier rendez-vous avec la clinique

Arrivées à la clinique, je suis très stressée, je ne sais pas à quoi m'attendre et c'est un peu le saut dans l'inconnu... je ne suis pas si bien informée que je le suis aujourd'hui, d'autant plus que j'ai souffert d'adénomyose (une forme d'endométriose) et je ne sais donc pas si ma fertilité a été atteinte...


Nous sommes accueillies en français, ce qui facilite la compréhension de ce que l'on nous explique. Je vois une gynécologue, qui me fait passer une échographie de contrôle qui s'avère très bonne, et qui tente de faire passer une seringue identique à celles utilisées lors des inséminations, dans mon col de l'utérus, c'est un succès, ça fonctionne. C'est déjà donc bon signe...


Là où ça se corse, c'est que la gynécologue souhaite me faire passer une hystérosalpingographie, et moi je ne veux pas, je sais que cet examen est douloureux... mais elle me convainc de le faire, et l'avenir nous prouvera qu'elle avait raison.

(Pour en savoir plus au sujet de cet examen, vous pouvez vous reporter à mon article sur les différentes techniques de PMA). J'ai également un bilan sanguin à réaliser.



Janvier 2019 : L'hystérosalpingographie

Au cycle suivant, le jour fatidique de cet examen approche... et j'angoisse. Je prend donc des dolipranes codéinés en me disant que ça aura peut-être le mérite de m'envoyer un peu dans le cosmos (demandez à votre médecin quoi prendre, moi j'ai fais de l'auto-médication et ce n'est pas conseillé). Je me rend à cet examen, toujours accompagnée de Capucine, mon soutien à toute épreuve, remplie de stress. J'entre dans la salle de radiographie et je suis soulagée de me retrouver face à la gynécologue que je connais déjà et que j'ai rencontré lors de mon premier rendez-vous à la clinique. L'examen commence et est extrêmement douloureux pour moi, des larmes roulent sur mes joues même si je fais tout pour les retenir... On s'aperçoit, à ce moment-là, que l'une de mes trompes est bouchée, la gynécologue tente une manipulation, encore plus douloureuse, pour la déboucher, ça finit par fonctionner. L'examen est finit et je cours littéralement rejoindre Capu qui m'attend.


Les heures suivantes se passent bien, puis une douleur très forte commence à s'installer dans le bas de mon ventre, devenant si puissante que je suis obligée de me tenir penchée en angle droit, impossible de me redresser, je suis paralysée par la douleur. Je serais dans cet horrible état jusqu'au lendemain matin... puis la douleur finira par passer.


Janvier 2019 : Choix du donneur

Il fallait maintenant communiquer à la clinique le n° du donneur de chez Cryos que nous voulions, pour qu'ils puissent leur passer commande et se faire livrer à temps pour l'insémination prévue pour le cycle suivant, en Février donc.


Pour le choisir, Capucine m'a laissé carte blanche pour faire une présélection, elle partait du principe que comme j'allais le porter, elle préférait que je sélectionne des donneurs avec lesquels je me sentais "bien". Mais je ne savais pas sur quels critères me baser pour les choisir... Critères physiques ? Caractère ? Motivations ? Parce qu'un grand brun aux yeux bleus, ça peut aussi bien être un sacré beau gosse qu'une sacré mocheté soyons honnêtes ...!


Alors, comme dans Qui veut gagner des millions, nous avons passé un coup de fil à une amie... une amie qui était déjà passée par là. Elle nous a dit qu'au-delà du physique qui est quasiment impossible à évaluer selon des critères tels que la taille, la couleur des yeux, ou des cheveux, elle s'était attachée aux lettres manuscrites qu'adressent les donneurs au moment de leur don et qui expliquent leurs motivations. Nous avons finalement procédé de la même manière, et après des journées passées à éplucher les profils, notre choix portait sur deux donneurs : B. ou G. Nous avons choisit G. ensemble avec Capucine et avons communiqué son numéro de dossier à la clinique.


Janvier 2019 : Vacances et problème de donneur

Entre temps, nous sommes parties à l’Île Maurice où habitent mes grands-parents la moitié de l'année pour prendre un grand bol d'air, faire un break du boulot et se préparer gentiment à l'insémination...


Mais surprise, coup de fil de la clinique lors de notre séjour. Ils nous apprennent que le stock du donneur que nous avons choisit est vide et que deux options s'offrent à nous : attendre que ce donneur fasse un nouveau don (mais on ne savait pas du tout quand) ou choisir un autre donneur.


Cette annonce m'a beaucoup perturbé, après tant de difficultés et de temps passé à choisir... et puis Capu m'a rappelé notre philosophie, celle qui guide tout nos choix (et dont je vous reparlerais dans un autre article). La théorie du "si ça coince trop, c'est qu'on est pas sur la bonne voie" ('faudrait peut-être lui trouver un nom plus sympa d'ailleurs...).


Et effectivement, si nous étions face à ce problème, c'est probablement que nous n'avions pas fait le bon choix en première intention, alors c'est tout naturellement que nous changé de donneur pour prendre finalement B., le donneur sur lequel nous avions eu un coup de cœur 3 ans auparavant...


Février 2019 : Traitement et report de l'insémination

Le changement de donneur ayant entraîné un retard de livraison, l'insémination est reportée au cycle suivant, donc début Mars.


En attendant, la clinique nous explique la marche à suivre et me donne de l'Estradiol pour préparer mon corps et favoriser une potentielle grossesse. J'ai également une stimulation douce afin d'aider les follicules à maturer, 1 comprimé pendant 3 jours de Létrozole, médicament qui tous les jours à midi pétantes me faisait pleurer de manière inexpliquée...


Pendant ce temps-là, on fait un petit tour à Londres...


Mars 2019 : Insémination

Une fois les paillettes de sperme livrées et tout mes examens réalisés (et positifs!), nous sommes allées à la clinique à l'approche de l'ovulation pour vérifier la taille du follicule et vérifier qu'il n'y en avait bien qu'un seul (je ne souhaitais pas avoir de jumeaux dans la mesure du possible), le follicule était de bonne taille, j'ai donc pu déclencher mon ovulation par un piqûre d'Ovitrelle que Capucine a dû me faire dans le ventre un soir à 00h30 précisément ! Et 36h après, nous sommes allées faire l'insémination, partagées entre stress et excitation... 


Après 20 minutes les jambes en l'air, nous sommes rentrées à la maison avec pour consigne de faire un test 15 jours plus tard...


Mars 2019 : Les plus longs 15 jours de ma vie

Attendre, attendre, attendre... sans trop y penser pour ne pas se mettre la pression, mais en y pensant finalement quand même à chaque instant !


Et puis au bout du 12ème jour, je savais que je pouvais faire un test de grossesse précoce (même si ce n'est pas conseillé et je comprend maintenant pourquoi), me voilà à la pharmacie, première fois de ma vie que j'achetais un test, je me sentais comme dans un film (ahah Léa...).


Le lendemain matin, j'ai mis mon réveil encore plus tôt que pour aller bosser, et à la seconde où il a sonné, me voila pleine de stress et d'excitation en train de faire pipi ! Je referme le test, retourne dans le lit où Capucine comatait complètement et le pose sur la table de chevet pour les 3 minutes réglementaires. On attend et... On regarde.


Et là : perplexité totale ! Une bande est censée apparaître sur notre test, il y a bien une bande si on regarde très bien avec beaucoup de lumière et une loupe... La bande est si pâle qu'on ne peut la prendre pour un positif. Alors, on est reste un peu comme des andouilles, et on se dit qu'on refera un test le lendemain.


Le lendemain, même résultat... Même perplexité.


Cette fois-ci, Capu me dit d'attendre le surlendemain pour en refaire un, j'accepte même si j'aurais pu faire des tests toute la journée pour enfin avoir la réponse...


Le surlendemain, le trait apparaît plus foncé ! On commence à se réjouir...


Le jour d'après, 15ème jour, je refais un test (oui, j'ai boosté le chiffre d'affaire de Clear Blue...) de type "Enceinte/pas enceinte" pour être bien sûre, résultat : ENCEINTE.



J'ai, à ce moment là été parcourue par des émotions très contradictoires, entre excitation, panique totale, peur et joie intense !


J'ai ensuite du confirmer ma grossesse par une prise de sang, suivie d'une deuxième quelques jours plus tard pour vérifier que la grossesse était bien évolutive.


Et la Grande Aventure de notre vie commençait...


Plus tard, la gynécologue nous apprendra que l'ovule ayant servit à faire ce bébé venait du côté de ma trompé bouchée... Si je n'avais pas réalisé l'hystéro', cet examen que je ne voulais pas faire, je ne serais pas tombée enceinte, comme quoi dans la vie...


A très vite !


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